Ce mercredi 2 décembre 2020, Valéry Giscard d’Estaing est décédé à l’âge de 94 ans. L’ancien chef d’État laisse derrière lui la seule et l’unique qui ne l’a jamais abandonnée : sa femme Anne-Aymone.

Qui était Valéry Giscard d’Estaing


Valéry Giscard d’Estaing a tiré sa révérence d’après le communiqué d’Europe 1. Lundi 14 septembre dernier, l’ancien chef d’État a été admis en urgence à l’hôpital Georges-Pompidou. Il souffrait de troubles respiratoires. En effet, il a tout de suite atterri en réanimation, car il a eu une infection aux poumons. Ainsi, il a été transféré en mi-novembre au service cardiologie du CHU de Trousseau de Tours. Mais malheureusement, Valéry Giscard d’Estaing s’est éteint ce mercredi 2 décembre 2020.

Une disparition qui a emporté aussi avec lui une figure politique emblématique de l’histoire française. Lors de son mandat de 1974 à 1981, il avait choisi comme Premier ministre Jacques Chirac. Après la démission de ce dernier, Raymond Barre a repris sa place. Dernièrement, l’homme politique s’est fait tout petit après une accusation d’agression sexuelle. Une affaire que Valéry Giscard d’Estaing voyait comme « grotesque ». Malgré tout, il a toujours pu compter sur sa femme Anne-Aymone.

Envers et contre tous


Effectivement, Anne-Aymone et Valéry Giscard d’Estaing formaient un couple vraiment solide. En décembre 1952, après l’obtention d’un diplômé de l’ENA, ils ont uni leur destin à la mairie du 8e arrondissement de Paris. Ainsi après quelques jours, une cérémonie religieuse a eu lieu dans la chapelle du château Dufresne, dans le Loir-et-Cher. Quand ils ont fait connaissance, Anne-Aymone de Brantes était âgée de 18 ans, tandis que Valéry Giscard d’Estaing a 26 ans. Malgré ces huit années d’écart, ils ont eu une relation hors du commun, d’où ils ont eu quatre enfants.

Une Première dame vraiment au qui-vive


Effectivement, avec le temps, son mari est devenu un homme politique tandis qu’Anne-Aymone est restée dans l’anonymat. Malgré qu’elle fût devenue une première dame, elle est toujours restée timide et réservée. « Quand je parle de dignité et de qualité, c’est à vous, madame, que je pense » lui adressait son époux. Bien évidemment, elle était très engagée, mais tenait à rester loin de l’Élysée. Un palais qui ne lui plaisait pas tellement, car elle ne le voyait que comme un lieu de travail. Comme projets, elle avait créé en 1977 la Fondation pour l’enfance afin d’aider les enfants maltraités.

En 1981, Anne-Aymone soutient Valéry Giscard d’Estaing dans la course au deuxième mandat, mais à contrecœur. Chose qu’elle a confiée dans l’ouvrage de Bertrand Meyer-Stabley sorti en 1987. Un livre intitulé Les dames de l’Élysée : celles d’hier et de demain : « Le poids des obligations officielles, c’est vraiment quelque chose de très lourd. Certaines activités ne sont pas très drôles quotidiennement. L’idée de refaire la même chose pendant encore sept ans, c’est déplaisant ». Jusqu’à la fin, Anne-Aymone a toujours tenu la main de l’homme de sa vie.